HONGRIE – UNIVERSITE DE SZEGED – Herbert BOESCH

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HONGRIE – UNIVERSITE DE SZEGED – Herbert BOESCH

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L’événement fait partie d’une série (Club d’intégration) organisée par l’Université de Szeged en relation avec l’intégration européenne pour les étudiants (premier et deuxième cycles), le personnel universitaire, les lycéens, les jeunes diplômés, la presse et le public intéressé.

Retrouvez une présentation du projet ici.

Herbert Bösch, Membre de l’AAD, a participé à cet événement.

Rapport de mission: SZEGED VALAIT LE DÉPLACEMENT

Il faut le reconnaître: se rendre à Szeged n’est pas simple. L’avion nous amène à Budapest, ce qui nous laisse tout de même à plus de 200 km de Szeged; en train, le trajet depuis le lac de Constance peut durer près de 15 heures. Mais cela vaut le coup: Szeged est une ville magnifique, aux tonalités méridionales, avec un centre-ville propre et spacieux pour se déplacer à vélo et se promener, pour vivre en prenant son temps. Et l’on y rencontre des étudiantes et étudiants venus du monde entier.

Dès le départ, une interview était prévue avec deux jeunes femmes du nord de l’Allemagne, qui étaient apprenties dans le domaine administratif et passaient un mois en échange à Szeged. Lorsqu’on leur a demandé pourquoi elles avaient décidé de venir ici, leur réponse a été d’une simplicité rafraîchissante: elles voulaient découvrir une région de l’Union européenne peu connue dans leur pays d’origine. Elles se sont dites enthousiasmées par la ville et par ses habitants.

Au «club d’intégration» de l’université, la discussion qui a suivi et à laquelle ont participé des jeunes de toute l’Europe a porté sur des thèmes bien éloignés des questions futilités qui font le quotidien des institutions européennes. La défense et le renforcement des droits de l’homme, les perspectives d’élargissement de l’Union européenne, les libertés de circulation et d’établissement ont été des points abordés. Bien sûr, le rôle du gouvernement hongrois au sein de l’Union européenne et l’isolement du pays qui pourrait en résulter parmi les 28 États membres ont également été évoqués. Tout le monde était unanime sur le fait que, lors des négociations à venir sur le financement futur de l’Union européenne, l’Union devrait faire prévaloir les valeurs fondamentales communes définies dans les traités sur les revendications nationales des divers États membres. Les valeurs fondamentales ont également été évoquées en lien avec la question des réfugiés, qui viennent chercher dans l’Union européenne un lieu sûr, à l’abri des discriminations et des persécutions.

Le jour suivant, nous avons discuté des «frontières de l’intégration européenne» et des capacités d’élargissement de l’Union.

La présentation a eu lieu à la faculté de droit de l’Université de Szeged. Ce sont justement les étudiantes et étudiants de pays tiers, notamment ceux venus des Balkans, qui ont exprimé le souhait de voir l’Union agir davantage en matière d’élargissements futurs. Manifestement, l’Union donne l’impression aujourd’hui d’être trop centrée sur elle-même et sur

ses conflits internes. Toutefois il a également été rappelé que, par certains aspects, les derniers grands élargissements n’ont toujours pas été «digérés» aujourd’hui et qu’il serait probablement préférable de consolider l’Union en interne avant d’envisager une nouvelle vague d’élargissements. Une initiative comme la Convention européenne en son temps pourrait créer une dynamique tant pour l’approfondissement de l’Union européenne qu’en termes de capacité d’élargissement. Dans ce domaine, les espoirs se tournent vers le Parlement européen. Je garde en mémoire deux jeunes femmes venues de Serbie et du Kosovo qui voulaient savoir ce qu’il fallait faire pour que ces deux pays puissent rejoindre l’Union européenne…

Le programme «PE au Campus» a ceci de bien qu’il se déroule en dehors des capitales nationales. En cela, il se différencie de la majorité des manifestations organisées par les bureaux officiels du PE et par la Commission européenne. Dans une ville universitaire à la frontière sud de la Hongrie (et de l’Union européenne), les facteurs culturels et géographiques font que l’on se sent totalement dépaysé par rapport à sa propre capitale.

De toute évidence, les jeunes interlocuteurs et interlocutrices apprécient beaucoup qu’au lieu de la «bureaucratie de Bruxelles», l’Europe leur soit accessible en la personne d’un (ancien) député au Parlement européen.

Détails

Début :
mai 2, 2018
Fin :
mai 4, 2018
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