Visite d’étude de 2016 en Serbie

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Visite d’étude de 2016 en Serbie

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Retrouvez le rapport complet de la visite d’étude en Serbie.

La visite d’étude, qui a lieu une fois par an, est une combinaison de dialogue politique et de rencontres culturelles (avec des parlementaires, des représentants du gouvernement, des ONG, des universitaires et des représentants des médias). Cette année, la visite a eu lieu à Belgrade du 25 septembre au 2 octobre. Les membres de la délégation ont eu l’occasion de rencontrer des parlementaires, des membres des différents groupes politiques, des fonctionnaires du gouvernement et des représentants de la société civile. Un voyage intéressant à Novi Sad et à Niš était l’un des temps forts de la visite.

Rapport

Pour mes collègues et moi-même, participer à cet évènement et pouvoir parler à d’anciens députés au Parlement européen, a été une expérience précieuse et instructive. Ce fut pour nous un grand honneur de rencontrer des représentants de cette institution, qui ont joué un rôle de premier plan dans des processus décisifs pour l’évolution de notre continent au cours des dernières décennies. Ayant eu rarement l’occasion de m’entretenir avec des décideurs ou avec des témoins ou des acteurs de grands processus politiques durant mes études, j’ai particulièrement apprécié cette opportunité unique qui m’a été offerte. J’ai été très impressionnée par un certain nombre de choses lors de cet échange. Nous avons d’emblée été touchés par la franchise et la transparence des députés. Il était très important pour nous de savoir que nous pouvions leur poser toutes les questions que nous souhaitions et engager un réel processus d’apprentissage sur les éléments importants de l’Union européenne d’aujourd’hui et les défis auxquels elle est confrontée.

En outre, la conversation était animée et de nombreux membres de la délégation y ont participé activement. Lors des présentations, nous avons pris conscience du grand nombre de nationalités différentes parmi les députés, et des divergences politiques qui existent entre les représentants d’un même État. Nous avons trouvé particulièrement intéressant d’entendre le point de vue des représentants grecs sur la crise économique et la façon dont les représentants du Royaume-Uni perçoivent le Brexit. Les différences de position entre les députés nous ont appris beaucoup sur le fonctionnement du Parlement européen. Elles témoignaient clairement du caractère démocratique de cette institution, ainsi que du fait que les députés représentent leurs concitoyens et pas nécessairement la politique ou le parti au pouvoir dans leur État. Par ailleurs, il faut signaler que les questions étaient posées au groupe dans son ensemble, de façon à ce que les députés qui se sentaient interpelés par une question puissent y répondre.

Nous avons écouté avec intérêt ce que des personnes avec leur expérience pensaient du processus d’intégration européenne de la Serbie et de la présence d’un chapitre 35 particulier, compte tenu du processus de dialogue en cours entre Belgrade et Pristina. Ils ont souligné l’importance que revêtent les réformes des chapitres 23 et 24 ainsi que du processus en général en tant que mécanisme visant à améliorer les conditions de vie et à accroître le potentiel de développement principalement des jeunes, mais aussi de tous les autres citoyens serbes. Il a également été question du problème des réfugiés et de la façon dont l’Union européenne faisait face à ce défi. Nous avons entendu des opinions différentes sur ce sujet, mais tous s’accordaient à dire qu’une solution commune et une approche systématique mûrement réfléchie étaient nécessaires.

Nous avons été particulièrement impressionnés par la position unanime, sur cette question, des députés belges, néerlandais, français, grecs, chypriotes et espagnols  malgré leurs divergences idéologiques à d’autres égards. La question des sanctions contre la Russie a également été abordée, suscitant le débat sur la nécessité d’harmoniser les politiques étrangères des États membres de l’Union et sur les attentes éventuelles des futurs membres. On s’est arrêté plus particulièrement sur la question du Kosovo, un certain nombre de mes collègues souhaitant savoir si la reconnaissance de son indépendance était une condition préalable à l’adhésion de la Serbie à l’Union européenne, considérant que plusieurs États membres n’ont pas reconnu cet État. La réponse qui s’est dégagée était qu’il importe surtout de respecter les accords conclus dans le cadre du dialogue entre Belgrade et Pristina. D’une manière générale, ce que je retiens surtout, c’est la transparence et la franchise des députés, sur ce sujet comme sur d’autres. Un autre point qui a été abordé est la possibilité, pour les jeunes de Serbie et de la région, d’étudier et de trouver un emploi dans l’Union européenne, en mettant l’accent sur les programmes Erasmus et le service volontaire européen. J’ai pu partager des expériences qui me seront certainement utiles dans la poursuite de mes efforts de développement personnel et professionnel.

Stefan Vukojevic, Étudiant universitaire, Serbie

Détails

Début :
septembre 25, 2016
Fin :
octobre 2, 2016
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